Issue du milieu paysan et née à la fin des années 50, j’ai bénéficié d’un environnement naturel, simple et protégé. J’ai toujours vu ma mère cuisiner pour sa nombreuse famille, spontanément, à partir de ce que la ferme produisait et à la « couleur de son esprit » se plaisait-elle à dire.

Je suis née avec une aversion profonde pour tous les produits laitiers et le bon sens du médecin de famille de l’époque, lui a dicté de laisser faire la « nature ». Ce que mes parents ont fait sans que cela ne soit jamais un problème alors que nous vivions dans une ferme ! Est-ce cela qui m’a prédestinée à ce parcours dans l’alimentation ? Peut-être ! La nature, le jardin, les fleurs que ma mère semait partout où elle pouvait, sont des sources inépuisables d’inspiration encore aujourd’hui.

C’est à l’âge de 20 ans, suite à certaines circonstances, que je me suis tournée vers le végétarisme et j’y ai très vite trouvé mon bonheur. Bien que dans les années 80, tout était plus rudimentaire et rustique que de nos jours, la voie s’ouvrait à moi et je ne l’ai plus jamais quittée.

Rien ne m’y prédestinait mais tout était orchestré pour suivre précisément la voie du végétal, du vivant, et du sacré de la nutrition.

Mon parcours professionnel est donc totalement atypique, en dehors de tout cursus officiel et reconnu. Je me suis construite petit à petit et je suis devenue une étudiante permanente de la vie. J’ai avalé des centaines de livres autour de l’alimentation, de la santé, des divers courants proposés…. De quoi donner le tournis et induire de nombreuses interrogations devant les contradictions que je lisais. Cependant, mon bon sens terrien me ramenait à l’essentiel, celui de la pratique au quotidien. Il n’y a rien de tel pour vérifier comment ça marche.

Un autre élément essentiel entre dans ma vie en 1981 ; la rencontre avec l’enseignement du philosophe et maître spirituel, Omraam Mikhaël Aïvanhov.

A travers son enseignement solaire et ésotérique, il sera celui qui m’ouvrira à la dimension subtile de la vie et au yoga de la nutrition, « Hrani Yoga ». Et c’est cet aspect sacré de la vie, de toutes vies, de la dimension subtile de la nutrition qui m’a bouleversée. Ce fut une évidence pour mon âme, une résonnance puissante, un alignement parfait avec mes aspirations profondes et j’ai su que c’était exactement pour cela que j’étais venue sur cette Terre : Donner du sens à ce qu’il y a de plus « pragmatique » dans nos vies : manger ! Apprendre à retirer la quintessence d’un aliment au-delà de la matière ! « Manger, c’est apprendre à désagréger la matière et répartir l’énergie ainsi extraite dans tous les organes. » O.M.A

Manger et boire la lumière, en conscience, afin de nourrir nos centres subtils, et nos corps d’énergie, c’est ce que je me suis appliquée à transmettre depuis plus de 30 ans, dans un langage simple et ordinaire. Manger est un acte qui engage bien au-delà de notre santé physique, émotionnelle et mentale. C’est soutenir tout un édifice, dont les chakras justement.

Honnêtement, je n’ai jamais évoqué les chakras, ni aucun des corps subtils, pas même l’aura dans mes ateliers. Dans ma vision des choses, il y a cette Energie de Vie, cette Energie UNE Universelle, qui croît, nourrit, régénère, guérit, protège, comble le moindre de nos besoins, dans un système d’harmonie parfaite, de coopération, de loi et d’ordre. Mon travail au quotidien est donc d’exprimer au mieux ce Principe de Vie, en franchissant chaque obstacle et difficulté à l’aide de mes pratiques personnelles (méditation, purification, temps de silence, oraison silencieuse, prières, partages…).

Je considère que chaque instant de vie est sacré et que ce corps qui nous sert de véhicule est un temple alors j’en prends soin sur tous les plans J’ai juste besoin de ressentir que tout s’aligne ; je sais alors que ces roues de vie que sont les chakras rayonnent et diffusent leur lumière et vibration.

Je conçois que les thérapeutes aient besoin d’une bonne connaissance du système des chakras. Leur lecture et la restauration de leur équilibre participera à améliorer la santé de leurs patients.

Dans mes ateliers je propose une multitude de sujet qui servent de support à un travail plus subtil. Et c’est justement pour répondre à un rythme de vie effréné, à des divertissements et distractions permanentes, à des habitudes alimentaires délétères qui ne sont souvent que compensation d’émotions, que j’insiste sur cette notion de Vivant. Selon les aliments choisis, leur signature énergétique, leur mode de préparation et l’attitude intérieure dans laquelle ils seront préparés, je sais intimement que ces portes d’énergies vont se synchroniser car nous y aurons introduit la bonne clé ! Et ce mouvement de vie génèrera de nouvelles particules d’une qualité supérieure. La meilleure preuve de tout cela : la joie ressentie, la légèreté, la lucidité, la pétillance de vie dans tout le corps. Tout devient plus simple, plus intense.

Que l’on fasse des choix alimentaires, que l’on privilégie la couleur des aliments pour nourrir l’un ou l’autre chakra, soit ! C’est cependant la façon dont nous allons manger et comment nous allons « déchiffrer » cette nourriture qui va permettre à l’homme de s’élever ou pas, de s’aligner ou pas, de nourrir ses corps et centres subtils ou pas.

Si j’avais quelques conseils à donner, c’est de rester simple, et de s’affranchir de tout concept qui enferme et entretient l’illusion que l’on croit avoir compris. C’est de ne rien séparer car tout est UN.  C’est aussi respecter son rythme d’apprentissage et prendre le temps de chaque étape. C’est ne jamais se détourner de soi !

En 2021, j’ai obtenu le diplôme de nutritionniste. J’ai pensé que cela me donnerait de la légitimité, cette reconnaissance que la société ne m’avait jamais donné. J’ai beaucoup appris et j’ai structuré certains aspects de ma pratique de consultations. Mais profondément, cela n’a absolument rien changé à ma façon de transmettre, d’être et d’avancer. Ce qui nous habite profondément ne se mesure pas, ne s’évalue pas. Cela se vit et se rayonne.

Ma principale motivation en tant qu’intervenante à l’Académie internationale des chakras c’est la possibilité évidente de parler un langage plus subtil, plus « ésotérique » perçu et compris par un public averti. Il existe des registres moins usuels d’un certain public qui, non partagés, amputent le sujet lui-même d’une dimension essentielle, éclairante et qui peut tout changer !

Cette Académie m’enthousiasme car elle ose emprunter des chemins peu familiers. Seule une minorité les fréquente. Relier notre dimension physique à ses dimensions énergétique, électromagnétique et spirituelle, ne devrait plus être une option. Si nous voulons incarner qui nous sommes intimement et profondément, si nous voulons retrouver notre Unité donc sortir de la séparativité constante, il nous faut apprendre ce langage. Ce dernier est accessible à tous et ce, dans tous les domaines de la vie, donc de la nutrition. En termes pragmatiques, dans ce que nous mettons chaque jour dans notre assiette. Cette Académie est l’opportunité de vivre l’extraordinaire dans l’ordinaire, j’en suis certaine. Et c’est ce qui m’anime et m’enthousiasme.